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La commune de Canéjan dispose de plusieurs parcs et espaces naturels aménagés ouverts au public, tels que les jardins de l’Hôtel de Ville, le parc du Centre Simone Signoret, le Lac Vert, le parc du Gué des Gaulois,…

Dès 2005, la commune se dote d’un plan de gestion différenciée des espaces naturels comprenant les volets «désherbage, gestion de l’eau, traitement des boues d’épuration, etc. » afin d’appréhender au mieux les quelques 100 ha d’espaces verts dont nous disposons sur une superficie totale de 1200 ha.

Plus précisément, ces espaces naturels sont répartis en 70 ha de zones boisées et 30 ha d’espaces verts au sens strict du terme. Ce plan est aujourd’hui en cours d’évolution à la faveur du plan d’actions de l’Agenda 21 local qui prévoit entre autres l’intégration d’un plan de gestion et de préservation des zones boisées et des zones humides.

Pour son fleurissement, la collectivité s’efforce d’utiliser les végétaux les moins gourmands en eau et le rythme de variation des plantations est limité à 2 par an (hiver et été).

De même, la variété des plantes a évolué vers des plantes vivaces, permettant ainsi de préserver les plantes d’une année sur l’autre.

Pour la période estivale, les fleurs sont plantées au cours des mois de mai et juin. Pour la période hivernale, le fleurissement est renouvelé en octobre et novembre.

Désherbage communal : "zéro phyto" ou une nouvelle conception de la nature

Depuis le 01/01/2017, la loi sur le « zéro phyto » (Loi Labbé) oblige les collectivités à désherber autrement qu’avec des produits chimiques. Les herbicides, fongicides et autres phytosanitaires sont
désormais bannis dans toutes les communes. Seuls les cimetières et terrains de sports n’entrent pas dans les dispositions de la loi. En revanche, à compter de 2020, le « zéro phyto » total devra être appliqué.

Dès 2011, sur la base du volontariat, certaines communes avaient fait le choix de s’engager sur ce chemin. Cette démarche s’est traduite par la mise en place d’un ensemble d’actions allant de la conception écologique des espaces au plan de gestion différenciée, en passant par le développement de solutions alternatives. À Canéjan, dès 2010, un plan de gestion différenciée
des espaces à été adopté intégrant des solutions alternatives au désherbage chimique (désherbeur thermique, désherbage écologique « Waïpuna », etc.) ; la tonte des parcs et jardins s’est espacée pour répondre à des enjeux de lutte contre l’érosion de la biodiversité mais également l’imperméabilisation des sols.

Désormais, la loi s’impose et oblige les communes à passer au « zéro phyto ». De nouvelles pratiques doivent être mises en oeuvre dans l’espace public, mais également chez les particuliers qui doivent entretenir leur trottoir et se verront bientôt imposer cette même interdiction en 2019.

Mais aussi et tout simplement, parce que les enjeux sont réels :

  • Pour la santé humaine : Chaque jour, les usagers et les professionnels en charge de l’entretien des espaces verts, routes et voiries sont en contact direct ou indirect avec les pesticides. L’utilisation des pesticides en ville atteint également les populations au plus près, notamment les enfants, particulièrement sensibles à la toxicité des produits phytosanitaires. Enfin, les pesticides constituent une source importante de contamination des eaux.
  • Pour la biodiversité : L’utilisation de ces produits a des effets directs sur les espèces sensibles mais aussi des effets indirects dus aux relations proies-prédateurs. Sans pesticides, les milieux naturels sont moins pollués, la biodiversité est préservée et la vie biologique des sols, améliorée.

Sur le terrain, de très nombreuses initiatives montrent que la gestion des espaces publics sans pesticide est possible, grâce à la mobilisation de l'ensemble des équipes en charge
des espaces verts ou de la voirie et à la sensibilisation des habitants pour qui la présence d’une biodiversité ordinaire au pied des arbres et sur les trottoirs évoque souvent le manque d’entretien.

La solution est d’envisager les plantes spontanées comme un élément de la nature afin qu’elles soient appréciées et acceptées sur le territoire urbain.

Pour ce faire, un travail de fond est à réaliser auprès de chacun pour intégrer une nouvelle représentation de la nature qui se traduit par l’acceptation de la présence d’herbes et d’une végétation spontanée, moins maîtrisée au sein de l’espace public.

Il est important que ces nouvelles pratiques, aujourd’hui imposées par la loi, s’accompagnent d’un changement profond des mentalités. Le passage au zéro pesticide est possible. Un défi, certes, mais avant tout l’opportunité de proposer une nouvelle conception de la nature en ville, riche de biodiversité, bénéfique à tous.

Valorisation des déchets verts

La Direction des Services Techniques et Développement Durable a isolé une zone de stockage de ses déchets de végétaux et de tonte à la Chênaie du Courneau.
Durant toute l’année, ces apports de végétaux sont broyés, mélangés afin de pouvoir enrichir des terres de la commune par ce compost naturel.

Les déchets de tonte sont utilisés pour pailler les arbres nouvellement plantés.