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Canéjan est une commune périurbaine de la « deuxième couronne » de l’agglomération bordelaise. Sa proximité avec la métropole de l’Aquitaine ne l’a pas empêchée de conserver son caractère de « petit village », entre Gradignan, Pessac et Cestas, plus étendues et bien plus peuplées. 

Le territoire communal est relativement modeste (1 200 hectares) et correspond à celui de l’ancienne paroisse Saint-Vincent, patron de Canéjan jusqu’à la Révolution. Malgré la construction récente de lotissements, les espaces boisés et viticoles ont été conservés, de part et d’autre du val de l’Eau Bourde. Ce ruisseau, qui prend sa source à Cestas, traverse la commune d’Ouest en Est. Le moulin de Rouillac, connu dès le Moyen-âge, a appartenu au baron Haussmann au 19ème siècle. Il n’est plus exploité pour la fabrication de la farine mais il appartient au patrimoine bâti ancien.

Si le château Pey Arnaud (longtemps possession de la famille de Lestonnat) n’existe plus, les châteaux de Rouillac et Seguin produisent un vin d’appellation Pessac-Léognan. En revanche, les propriétés viticoles familiales ont disparu.

L’histoire ancienne de Canéjan se confond avec celle de la banlieue bordelaise puisque l’achat du comté d’Ornon par la Jurade de Bordeaux, en 1409, englobe le village dans la mouvance de la capitale de la Guyenne. Entre vignes et landes, Canéjan est un espace de défrichement à la limite des terroirs viticoles et forestiers. Il s’inscrit ainsi dans le Pays des Graves et des Landes de Cernès, nom de l’archiprêtré duquel dépend le prieuré de Camparian.

Le prieuré de Camparian fut, durant le Moyen-âge, le siège d’une prévôté royale puis d’un hôpital. Habité par des religieux jusqu’à la Révolution, il est vendu comme Bien National et devient une propriété agricole. Deux campagnes archéologiques, en 1960 et en 2010, ont permis de relever des vestiges : un monastère, une chapelle, des pièces annexes. Une cartographie précise de l’occupation du sol est en cours de réalisation. Le site de Camparian est maintenant une propriété communale et sa valorisation pédagogique est en projet.

Sarcophage a proximité de la chapelle mis à nue lors de la campagne de fouilles de 2010

L’église Saint-Jean Baptiste est une construction modeste par ses dimensions. L’histoire du bâtiment est complexe car l’édifice a été remanié plusieurs fois. Le retable, d’art baroque, œuvre du Bordelais Pierre Berquin, date de la fin du XVIIème siècle. Retenons la présence d’une veyrine, pierre percée aux pouvoirs guérisseurs pour les enfants selon la tradition populaire, classée monument historique.

Sous le parvis devant l’église, plusieurs sarcophages de l’époque mérovingienne sont encore en place. Cela prouve une occupation très ancienne du territoire de Canéjan, confirmée également par la découverte de quelques tessons de l’époque gallo-romaine.

Quelques grandes dates marquent l’histoire récente de la commune :

  • 1949 – Incendie de forêt dans les Landes de Gascogne. 29 Canéjanais volontaires pour combattre les flammes périrent à Cestas, le 20 août 1949. Dans un village qui compte à peine 500 habitants, le traumatisme est très fort. Presque toutes les familles sont touchées par le deuil. Aujourd’hui encore, la date du 20 août est commémorée. 
  • 1971Les travaux de l’usine I.B.M. sur le site de Canéjan marquent le début du développement économique de la commune. L’unité de fabrication va employer jusqu’à 3 000 salariés. La taxe professionnelle ainsi perçue permet à la municipalité de doter Canéjan d’équipements sportifs et culturels de qualité, en maintenant une pression fiscale minime sur les ménages comme sur les entreprises.
  • 1972 - Création de la Z.A.C. de La House. Sous l’impulsion du Ministre de la Construction Albin Chalandon, la commune accueille 730 logements entre le bourg de La House et la limite de Gradignan. Ce vaste ensemble d’habitat social de maisons individuelles est inauguré par Jacques Chaban-Delmas, Premier Ministre. Canéjan devient ainsi une cité périurbaine de plus de 3 000 habitants. Une population nouvelle s’installe ; la vie associative devient très riche. La commune opère alors une véritable mutation avec le déclin irrémédiable des activités agricoles et des métiers du bois (fabrique de meubles notamment).
  • Années 80L’urbanisation du bourg, avec la construction de plusieurs lotissements d’habitat pavillonnaire, permet d’atteindre les 5 000 habitants.
  • 1999Canéjan est en Communauté de Communes avec Cestas. Cette intercommunalité choisie prend la suite d’un SIVOM mis en place en 1978. Ainsi, le développement économique devient une compétence partagée.
  • 2013 - La Communauté de Communes Cestas Canéjan devient la Communauté de Communes JALLE EAU BOURDE en intégrant la commune voisine de Saint Jean d'Illac.